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11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 17:51

Sorti en salles en France en janvier 2024, le film "May December" de Todd Haynes, où jouent Natalie Portman, Julianne Moore et Charles Melton, a été récompensé par un Oscar au titre du meilleur scénario original, écrit par Samy Burch et Alex Mechanic. S'il est librement adapté de l'histoire vraie de Mary Kay Letourneau, dans le long métrage le jeune père et mari devient un Coréen américain, joué par Charles Melton, dont la mère est une Coréenne américaine. Même si le thème des Coréens aux Etats-Unis est mineur dans le film, celui-ci apporte toutefois quelques aperçus sur la culture coréenne américaine. 

"May December" : aperçus sur la culture coréenne américaine

Alors que la minorité coréenne américaine est l'une des mieux intégrées socialement, le scénario est vraisemblable en imaginant une union entre une femme européenne et un homme coréen, qui semblent l'un et l'autre issus de milieux plutôt aisés (c'est plus nette pour l'épouse).

Si le personnage de Joe Yoo est manifestement pleinement américain dans sa manière de penser et d'agir (les portraits psychologiques ayant cependant une portée évidemment universelle), l'accent mis sur l'éducation - en l'occurrence, lors de la cérémonie de remise des diplômes des enfants du couple - répond également à une valeur typiquement coréenne.

Enfin, alors que les Coréens accordent une grande importance à la famille, on observera que les jumeaux métis coréens du film ont des prénoms coréens - et que la figure du grand-père coréen, présente, renvoie également à un patriarcat longtemps très marqué dans la culture coréenne.

Ces petites touches, ainsi que la recherche dans le film d'un acteur coréen dans la région de Los Angeles où vit une importante minorité coréenne, contribuent à renforcer le réalisme d'un long métrage puissant, dans les caractères qu'il dépeint et les personnages psychologiquement complexes qu'il met en scène.

Sources : 

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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 17:32

Chevilles ouvrières du Festival international des cinémas d'Asie (FICA), créé en 1995 et qui a accueilli près de 33 000 spectateurs à Vesoul lors de sa dernière édition en février 2018, Martine et Jean-Marc Thérouanne ont été récompensés par la remise d'un Korean Cinema Award le 4 octobre 2018, lors de la cérémonie d'ouverture du Festival international du film de Busan (acronyme anglais : Biff), en Corée du Sud, le plus grand festival de cinéma d'Asie.  

Martine et Jean-Marc Thérouanne

Martine et Jean-Marc Thérouanne

En leur décernant la prestigieuse distinction, Jay Jeon, directeur du Biff, a voulu récompenser un engagement sans faille du couple, Martine et Jean-Marc Thérouanne, enseignants documentalistes, ayant découvert l'Asie après s'être rencontrés en Thaïlande en 1982. Dans sa lettre accompagnant la remise du prix, Jay Jeon a ainsi observé :

Chaque année, ils sont présents de l’ouverture à la clôture du Biff pour découvrir des films coréens qui seront ensuite projetés au public français. Ce travail fantastique de promotion doit être reconnu et encouragé.

Et, de fait, le cinéma coréen a occupé une place particulière au sein du Festival international des cinémas d'Asie (FICA) : plus de 120 films du pays du Matin calme ont été inscrits à la programmation du FICA depuis sa création, trois réalisateurs coréens ont reçu la plus haute distinction du festival (le Cyclo d'or d'honneur, qui récompense l'ensemble de leur carrière) - Lee Doo-yong en 2005, Kim Dong-ho (qui a par ailleurs présidé le Festival international du film de Busan de 1996 à 2010) en 2011 et Im Sang-soo en 2016 - et le jury du FICA a été présidé à deux reprises par des Coréens, Lee Myeong-se en 2011 et Im Sang-soo, en 2016. Ces mêmes années, le festival de Vesoul décidait d'organiser des rétrospectives du cinéma sud-coréen.

L'AAFC Bourgogne-Franche-Comté adresse également toutes ses félicitations à Jean-Marc et Martine Thérouanne, en souhaitant longue vie au FICA, qui dispose enfin - depuis quelques mois - de ses propres locaux.

Source :

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16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 18:48

Le réalisateur Lee Chang-dong, auteur de films engagés et qui a été ministre de la Culture du Président Roh Moo-hyun (2003-2004), a signé avec Burning, sorti en salles en France le 29 août 2018, un thriller autour d'un trio amoureux (une fille, deux garçons) - un film étrange et envoûtant, dans une atmosphère crépusculaire, qui est une adaptation de la nouvelle Les Granges Brûlées du Japonais Haruki Murakami. Le dernier long métrage du maître Lee Chang-dong est toujours à l'affiche du cinéma Devosge.

"Burning" de Lee Chang-dong toujours à l'affiche au cinéma Devosge à Dijon
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22 juillet 2018 7 22 /07 /juillet /2018 15:44

Le Festival International des Cinémas d'Asie (FICA), à Vesoul, est l'une des références nationales du cinéma asiatique en France. Le 22 juin 2018, le FICA s'est doté pour la première fois d'un local, la Maison du Festival International des Cinémas d'Asie, inauguré en présence du maire Alain Chrétien (la municipalité ayant mis à disposition le local, les charges étant à la charge de l'association qui organise le FICA) et du couple Martine et Jean-Marc Thérouanne, qui sont les chevilles ouvrières du FICA depuis sa création en 1995. 

Martine et Jean-Marc Thérouanne, devant l’entrée de la toute nouvelle maison du Fica.  Photo Bruno GRANDJEAN.

Martine et Jean-Marc Thérouanne, devant l’entrée de la toute nouvelle maison du Fica. Photo Bruno GRANDJEAN.

Jusqu'ici, le siège du FICA était au domicile des époux Thérouanne, ce qui n'était pas sans poser de multiples difficultés, ainsi narrées par Laurie Marsot pour L'Est Républicain

Car malgré toutes ces années et le succès du Fica, qui a réuni en février à Vesoul pas moins de 32 500 spectateurs, le quartier général de l’événement continuait de se situer au domicile vésulien des Thérouanne.

« Je sais que le grenier, la cave et les chambres ne suffisaient plus, alors j’ai voulu, avec l’équipe municipale, vous donner plus qu’une subvention, mais un repaire, un site qui soit en centre-ville et suffisamment qualitatif, et à la hauteur des invités que vous accueillez tous les ans », a dit Alain Chrétien, vendredi lors de l’inauguration. Par le biais d’une convention, la Ville met ainsi à disposition les locaux gracieusement. Seules les charges sont aux frais du Fica.

Le FICA est désormais hébergé à l'étage de l'Hôtel de Salives, au sein d'un espace de 450 mètres carrés, dont le maire de Vesoul veut faire une Maison de la Culture et de la Communication du fait des services municipaux qui y sont également implantés (au rez-de-chaussée se trouve un espace contemporain d'art urbain).

Les archives du FICA s'y trouvent, au sein de ce qui constitue "un lieu d’exposition, un lieu de travail et un lieu ressources", selon les initiateurs du projet de Maison du FICA, né en marge du 24e Festival du FICA. Et, comme le précise Laurie Marsot,  "cet endroit accueillera pendant le festival les hôtes du Fica : réalisateurs, acteurs, producteurs etc. venus de différents pays asiatiques. Alain Chrétien a d’ailleurs annoncé sa volonté de faire refaire la cour intérieure, les façades de l’Hôtel ainsi que la grille, pour redonner un peu d’éclat au bâtiment".


Source : 

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2 juillet 2018 1 02 /07 /juillet /2018 18:25

Le film Joint security area de Park Chan-wook est un classique du cinéma sud-coréen, sorti en 2000, et disponible de longue date en France sous forme de DVD. Mais il aura fallu attendre le printemps 2018 pour une sortie en salles dans notre pays. A Dijon, c'est le cinéma Devosge qui propose aux téléspectateurs ce long métrage d'une brûlante actualité sur la Corée, au moment d'un nouvelle phase de rapprochement intercoréen... dix-huit ans après le premier sommet Nord-Sud, qui s'était tenu, précisément, l'année de la sortie du film en Corée. 

Voir ou revoir "Joint security area" au ciné Devosge à Dijon

A la suite d'une fusillade dans la Zone Commune de Sécurité (Joint Security Area) séparant les deux Corée : deux soldats de l'armée nord-coréenne sont retrouvés morts. Cette affaire donne lieu a un incident diplomatique majeur entre les deux pays. Afin que la situation ne dégénère pas, une jeune enquêtrice suisse est chargée de mener les auditions des soldats qui étaient en poste... Elle se rend très vite compte que les divers témoignages rendent l'enquête complètement indémêlable... Que s'est-il vraiment passé, ce soir-là, entre les soldats des deux Corée, dans la Zone Commune de Sécurité ?

Le synopsis de ce film aux confluents du long métrage et du thriller pourrait sembler banal, s'il ne révélait pas un changement fondamental d'approche dans l'image du Nord-Coréen dans le cinéma sud-coréen : pour la première fois, l'ennemi nord-coréen n'était plus décrit sous les traits d'un Autre quelque part monstrueux, mais comme un Coréen, profondément humain - même si les échanges intercoréens entre soldats narrés tout au long du film, le long de la zone démilitarisée, se terminent (poids de la censure oblige ?) en un carnage.

Le long métrage de Park Chan-wook vaut ainsi pour la qualité des portraits psychologiques, dans un huis clos haletant, construit comme une enquête policière.

Séances au cinéma Devosge : 

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 00:04

Le cinéma Bel Air à Mulhouse propose le dernier film de Kim Ki-duk, sorti en Corée du Sud en 2016, Entre deux rives, récit poignant d'un pêcheur nord-coréen échoué en Corée du Sud. Nous reproduisons ci-après la fiche du film publiée sur le site du cinéma Bel Air, reprise de l'hebdomadaire Télérama.

 
ENTRE DEUX RIVES

 

De Kim Ki-duk

Avec Ryoo Seung-bum, Lee Won-geun, Young-Min Kim

Drame – Corée du Sud – VOST – 2017 – 1h54

 

Sur les eaux d'un lac marquant la frontière entre les deux Corées, l'hélice du bateau d’un modeste pêcheur nord-coréen se retrouve coincée dans un filet. Il n’a pas d’autre choix que de se laisser dériver vers les eaux sud-coréennes, où la police aux frontières l’arrête pour espionnage. Il va devoir lutter pour retrouver sa famille...

Ulysse-sourire.pngLe Lion d'or obtenu en 2012 pour son pénible Pieta n'a guère porté chance au Coréen Kim Ki-duk : ses trois films suivants n'ont pas été distribués en France. Le quatrième, lui, sort cette semaine dans une cinquantaine de salles, dix mois après sa présentation hors compétition à la Mostra de Venise. C'est mérité : en abordant, pour la première fois de manière directe, le sujet ultrasensible de la partition du pays, le réalisateur redonne à son cinéma une efficacité et une vigueur politique bienvenues. Avec un symbolisme moins appuyé que d'habitude.
Nam Chul-woo est un modeste pêcheur nord-coréen. Un matin, alors qu'il relève ses filets sur le lac frontière avec la Corée du Sud, son bateau tombe en panne. Le courant le fait dériver vers les eaux de l'ennemi. Il est aussitôt arrêté et conduit à Séoul. Pour l'enquêteur chargé de son cas, tous les Nord-Coréens sont des espions en puissance. Le chef du renseignement est, lui, prêt à croire en l'innocence du prisonnier. Sans comprendre pourquoi il s'obstine à vouloir rentrer chez lui : comment peut-on préférer la dictature et les pénuries à la liberté et à la société de consommation ? Mais Nam Chul-woo se moque de la politique, il veut retrouver sa famille.
Entre deux rives renvoie dos à dos les autorités des deux Corées avec un humour parfois très noir. Les interrogatoires pratiqués dans la démocratie libérale du Sud ressemblent beaucoup à ceux du Nord communiste. Le parallèle vaut aussi pour les méthodes de manipulation de l'opinion... De chaque côté, le pauvre pêcheur subit le même cauchemar kafkaïen : il est considéré comme suspect quoi qu'il fasse, avant d'être instrumentalisé par la propagande. Un vrai héros de tragédie, que l'interprétation habitée de Ryoo Seung-bum rend très émouvant. — Télérama

Sortie nationale

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement : Certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité du public 

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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 13:44

Le cinéaste sud-coréen Park Chan-wook était l'invité du neuvième Festival du film policier de Beaune, qui a fermé ses portes le 2 avril 2017. A cette occasion, Park Chan-wook a donné plusieurs entretiens au quotidien régional Le Bien Public. Nous y revenons.

Les confidences de Park Chan-wook, invité au Festival de Beaune

Le cinéma coréen contemporain aime mélanger les genres. De fait, Park Chan-wook assume ce cocktail de styles et d'influences, en usant de métaphores culinaires :

Lors d’un repas gastronomique, chaque plat est accompagné d’un vin pour être mis en valeur. J’utilise l’humour de la même manière : pour mettre en exergue la dimension tragique.

Park Chan-wook a en projet des films très différents de son registre habituel : du western... à la science-fiction.

J’ai beaucoup de rêves encore, comme celui de réaliser un grand western sur le mythe de la création de la nation américaine. La science-fiction, un bon film d’espionnage, les films musicaux à la Jacques Demy… La liste est trop longue.

L'écrivain Emile Zola, dont Thérèse Raquin a inspiré son film Thirst, ceci est mon sang, est une source d'inspiration pour le cinéaste, qui apprécie la richesse des portraits humains dressés par le romancier français :

On me pose souvent cette question car mon film Thirst est inspiré du livre Thérèse Raquin , mais j’en aime beaucoup d’autres. Zola excelle dans la description de l’aspect sombre de la nature humaine. C’est un observateur qui dissèque le cœur humain, mais sans jugement, sans haine, avec neutralité et beaucoup d’honnêteté dans la démarche. Je suis persuadé qu’il serait devenu un cinéaste s’il était né cinquante ans plus tard. Son univers est très cinématographique. S’il était né encore plus tard, il aurait même réalisé des séries télévisées, des vraies sagas. La Bête humaine est une œuvre parfaite pour une série au long cours.

De fait, le style du feuilleton pour la publication des romans français induit la comparaison pertinente avec le feuilleton télévisé contemporain (quand les Coréens, dans le domaine littéraire, ont développé pour leur part la forme du roman fleuve).

Revenant sur l'histoire tragique des Coréens, il dit avoir été inspiré par les luttes étudiantes - auxquelles n'ont par ailleurs pris part qu'une avant-garde engagée, pour justifier la place qu'occupe la violence non seulement dans ses films, mais plus généralement dans le cinéma coréen :

La violence vient d’une expérience personnelle de la terreur, que j’ai connue lorsque j’étais étudiant en classe de Terminale. À l’époque, la Corée était une dictature militaire. Les affrontements entre les étudiants manifestants et l’armée étaient d’une violence terrible. Et cela se passait en plein jour, à la vue de tous. Les jeunes faisaient face, bras dessus bras dessous, mais ils étaient morts de trouille car ils s’opposaient à des policiers armés jusqu’aux dents. Je tiens à préciser que je n’étais pas en première ligne. Je fuyais quand cela devenait trop violent. Mais 99 % des étudiants manifestaient à l’époque.

Revenant également sur son attrait pour la France, il met en exergue le caractère universel de la Révolution française et les valeurs qu'elle a portées :

J’ai une grande admiration pour la France, car c’est le pays de la Révolution. Au cours de ce processus, les Français ont établi une sorte d’échelle de valeurs morales qui sont, encore aujourd’hui, d’actualité. C’est comme si le monde entier avait une dette envers la France.

Lire l'intégralité des propos donnés par Park Chan-wook au Bien Public :

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25 mars 2017 6 25 /03 /mars /2017 23:16

Dans le cadre de sa neuvième édition qui se tiendra à Beaune du 29 mars au 2 avril 2017, le Festival international du film policier rendra hommage au réalisateur coréen Park Chan-wook, en projetant sept de ses films. Nous reproduisons ci-après l'article publié par le quotidien Le Bien Public, dans son édition de Beaune du 24 mars 2017, intitulé "Hommage au cinéaste coréen Park Chan-wook".

Park Chan-wook (photo d'Adam Cook pour "Le Bien Public")

Park Chan-wook (photo d'Adam Cook pour "Le Bien Public")

L’an dernier, le Festival du film policier avait rendu hommage au grand Brian de Palma. Difficile de passer après le maître… Et pourtant, en invitant Park Chan-wook pour le mettre en lumière ainsi que son œuvre, les organisateurs ont fait preuve d’un choix judicieux. Né en Corée du Sud, où il a étudié la philosophie, Park Chan-wook peut se targuer d’une carrière cinématographique jalonnée de succès, depuis son long-métrage Joint Security Area qui a battu tous les records d’entrées en Corée du Sud en 2000 jusqu’à son dernier film Mademoiselle, sélectionné en compétition au Festival de Cannes 2016, et dont la sortie en salles en novembre 2016 a permis au réalisateur d’obtenir son plus gros succès au box-office français, et parmi les meilleurs chiffres du cinéma coréen en France.

Park Chan-wook est un habitué des festivals de cinéma où il a remporté de nombreux prix, à Deauville, Berlin ou Venise ; quant à celui de Cannes, il y a précédemment gagné le Grand Prix en 2004 pour Old Boy , et le Prix du jury en 2009 pour Thirst, ceci est mon sang.

À l’occasion de sa venue exceptionnelle à Beaune, le Festival international du film policier présentera sept films emblématiques de Park Chan-wook : Joint Security Area (2000), Sympathy for Mr. Vengeance (2002), Old Boy (2003), Lady Vengeance (2005), Thirst, ceci est mon sang (2009), Stoker (2013), Mademoiselle (2016).

Pratique Un hommage sera rendu en sa présence le vendredi 30 mars. Il assurera une leçon de cinéma le samedi 1er avril à 14 h 30. Entrée libre dans la limite des places disponibles

http://www.bienpublic.com/edition-cote-de-beaune/2017/03/24/selection-serree-pour-le-festival-du-film-policier

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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 19:11

Dans notre édition du 24 novembre 2016, nous annoncions la projection en avant-première au Festival du film de Belfort, du long métrage de Jero Yun, Madame B. Histoire d'une Nord-Coréenne - dont l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) est par ailleurs partenaire. Nous rendons compte ci-après de la projection de non pas un, mais deux films coréens - puisque était également à l'affiche The Bacchus Lady de Lee Je-yong -  lors de l'édition 2017 du Festival - grâce à une adhérente de l'AAFC qui était présente.

Aperçus coréens : retour sur l'édition 2017 du festival du film de Belfort

Deux films coréens 2016 :

Jug-Yeo-Ju-Neun Yeoja The Bacchus lady de Lee Je-yong

et Madame B, histoire d’une Nord-Coréenne de Jero Yun

ou les Occidentaux à la découverte des pays dits du « Sud ».

Le cinéma, s’il est un magnifique vecteur d’exploration, facilite, ici, les passages entre l’Occident convoité et la détresse surtout matérielle du reste du monde (ou presque) face aux richesses de conforts acquises avec la première révolution industrielle.

Ce qu’il y a d’intéressant et surprenant dans ces films est l’attachement passionné des réalisateurs à une autre réalité coréenne « absurde ».

Dépassant largement le type documentaire dans lesquels ces deux films devraient être placés, leur objet dramatique est traité dans l’un et l’autre films avec légèreté voire tendresse et humour, avec une note esthétique supplémentaire pour le réalisateur de Madame B.

Madame B mâchant son chewing-gum est signée, elle n’a peur de rien…

La volatilité de l’insécurité qui tient lieu de scénario en la personne de Madame B. décoiffe. Sa vitalité contre la misère, qu’elle a imposée au réalisateur Jero Yun, crève l’écran, balayant tous les comportements ancrés avec les sociétés traditionnelles depuis des millénaires. Comme la végétation qui reprend ses droits, perçant murs et sols bétonnés, Madame B gagnera comme The Bacchus lady triomphant des « morts » avec tendresse pour l’une mais surtout détermination pour Madame B. Deux destins de femmes exceptionnelles, malgré tout.

Jug-Yeo-Ju-Neun Yeoja The Bacchus lady de Lee Je-yong

Interprètes : Youn Yuh-jung, Chon Moo-song, Yoon Kye-sang, An A-zu, Choi Hyun-jun

Productions : FAKAI Korean Academy of Film Arts Moonkle Pictures ACS Distribution
- DCP, Couleur, 110 mn, v.o. coréen, tagalog et anglais s.t.f.

 

 

Festival de Berlin 2016

So-young, 65 ans, est contrainte de gagner sa vie en se prostituant mais pas seulement. Elle est une « dame Bacchus », qui approche les clients avec une bouteille de Bacchus, boisson énergisante populaire coréenne, et l'expression « voulez-vous un verre ? ». Une aventure humaine à Séoul.

Madame B, histoire d’une Nord-Coreenne
de Jero Yun

Programmation ACID
Cannes 2016

France, Corée du Sud - 2016 - 1h11 min -
Sortie : 22 février 2017

Sélections et prix :
* Festival International de Moscou - Meilleur Documentaire
* Festival de Zurich- Meilleur Documentaire
* Festival de Jeonju, Corée
* Les Rendez-vous de l'Histoire, Blois
* Les rencontres du cinéma documentaire, Montreuil

* Doc Corsica, Ajaccio
* Les escales documentaires, La Rochelle
* Entrevues Belfort
* RIDM, Montréal

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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 14:01

Les récits sur les réfugiés nord-coréens - qu'ils prennent la forme d'un livre ou d'un film - obéissent souvent au même schéma narratif : l'enfer en Corée du Nord, le purgatoire en Chine, la liberté en Corée du Sud. Cette trame caricaturale est le fruit, notamment, d'une lourde intervention des services secrets sud-coréens, ainsi que de multiples acteurs qui y trouvent leur intérêt (certaines églises, des activistes d'extrême-droite liés au capital sud-coréen et qui utilisent les réfugiés comme briseurs de grèves), afin de valider le politiquement correct, en n'hésitant pas, le cas échéant, à travestir la réalité. Dans ce contexte, avoir des témoignages honnêtes, sans parti pris, est un défi qu'a relevé avec succès le film documentaire (1h11) de Jero Yun Madame B, histoire d'une Nord-Coréenne, qui sera montré aux 31e Entrevues  de Belfort / Festival international du film, qui se déroulera du 26 novembre au 4 décembre 2016.

"Madame B, histoire d'une Nord-Coréenne" : un film émouvant de Jero Yun au Festival international du film de Belfort

Comme beaucoup d'autres Nord-Coréens, Madame B. a quitté son pays, la République populaire démocratique de Corée, dans le contexte de la sévère pénurie alimentaire qui a le plus durement frappé la RPDC entre 1992 et 1998. Elle est sortie clandestinement, a été vendue à un paysan chinois avant de devenir passeuse à son tour. Pour retrouver à tout prix ses enfants elle est allée en Corée du Sud.

Son témoignage émouvant, dépouillé du sensationnel des grands médias, entrant en conflit avec la vision formatée des services secrets sud-coréens (qui n'ont pas aimé le film), a été mis en images par Jero Yun, et sortira en film en février 2017. Le Festival international du film de Belfort propose une avant-première le 2 décembre à 18h30, et sera suivie d'une rencontre avec un représentant de l'Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), Elisabeth Perlié (distributrice) et Marie-Pierre Brétas (Hautes Terres), réalisatrice membre de l'ACID.

Jero Yun a eu de nombreuses difficultés pour rencontrer des Nord-Coréens, avant de décider d'aller à la rencontre des réfugiés là où ils sont le plus nombreux, en Chine. Son film documentaire, produit par Zorba Productions, est criant de vérité et de justesse, et doit être vu pour tous ceux qui veulent comprendre le choix douloureux fait par les réfugiés nord-coréens, loin des clichés et des discours instrumentalisés.

Source :

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