Ceux qui chercheront un restaurant coréen à Dijon via le moteur de recherche Google tomberont inévitablement sur cette adresse : restaurant japonais coréen SUSHI YUKI. En réalité, il s'agit bien d'un restaurant japonais qui propose également des plats thaïlandais et cantonais... mais pas coréens.
Il fut un temps où la diaspora asiatique en France créait des restaurants "chinois", même lorsque leurs propriétaires venaient du Vietnam, du Cambodge ou du Laos. Puis les mêmes restaurants devinrent vietnamiens, cambodgiens ou laotiens. Il y a eu ensuite une mode des restaurants japonais. Est-ce parce que, aujourd'hui - vague de la K-Pop aidant - la culture coréenne est à la mode, que certains restaurants s'affichent (en partie) coréens ?
A Dijon, depuis l'incendie ayant mis fin à l'expérience du restaurant coréen rue de Longvic (dont on trouve encore les traces - nombreuses - sur Internet), quelques établissements proposent des plats coréens, ou réputés tels, comme le "New Colonial".
Dans son référencement google, le restaurant japonais Osaka (un nom typiquement nippon), installé 13 rue Musette à Dijon, a repris la dénomination "restaurant coréen". Mais les plats ne sont pas coréens : japonais, bien sûr, thaïlandais et cantonais, mais pas coréens. La page d'accueil du site Internet du restaurant, spécialisé dans la vente à emporter, n'affiche d'ailleurs pas de plats coréens. Si certains plats japonais (comme les suchi) ont leur équivalent dans la cuisine coréenne, cela ne suffit pas à en faire des spécialités coréennes.
Si une agglomération comme Dijon atteint une taille suffisante pour qu'un restaurant coréen puisse atteindre un niveau miminum de rentabilité, il faudra donc encore attendre pour voir cette perspective devenir réalité dans l'ancienne capitale des ducs de Bourgogne, qui ambitionne aujourd'hui de devenir une capitale de la gastronomie (française).
Voir le site du restaurant Osaka, à Dijon.