Dans un article publié le 1er juillet 2011, le Minjok Sibo, journal publié par les Coréens du Japon de la Chongryon (Association générale des résidents coréens au Japon, proche de la République populaire démocratique de Corée), a demandé l'abrogation de la loi de sécurité nationale (LSN) en Corée du Sud. Mise en place par les régimes autoritaires, la LSN est toujours en vigueur à Séoul et est utilisée comme un instrument politique pour criminaliser les contacts entre Nord et Sud-Coréens et réprimer les mouvements d'opposition de gauche.
Alors que les gouvernements démocrates des présidents sud-coréens Kim Dae-jung (1998-2003) et Roh Moo-hyun (2003-2008) n'ont pas été en mesure d'abroger l'anachronique loi de sécurité nationale (LSN), le retour au pouvoir des conservateurs à Séoul, en 2008, a conduit à réactiver l'utilisation de la LSN comme instrument pour réprimer les mouvements favorables à la réunification de la Corée et les organisations progressistes.
Dans un article publié le 1er juillet 2011, le Minjok Sibo, journal des Nord-Coréens du Japon, demande ainsi l'abrogation de la LSN, en observant que ses dispositions s'inspirent de la loi "de maintien de l'ordre public" qu'avait promulguée le Japon impérial pendant la colonisation de la Corée (1910-1945) pour combattre les mouvements d'indépendance.
Le journal relève que les gouvernements conservateurs successifs en Corée du Sud - y compris ceux aujourd'hui du président Lee Myung-bak - ont utilisé la LSN comme un outil pour asseoir leur pouvoir et supprimer brutalement les forces progressistes.
Le Minjok Sibo plaide ainsi pour l'abrogation de la LSN, qui a favorisé les antagonismes, la confrontation et la méfiance entre Coréens, afin de démocratiser la société sud-coréenne.
Source principale : KCNA (dépêche du 8 juillet 2011).
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