Des musiciens coréens espérantophones ? Une association a priori peu fréquente, mais qui caractérise pourtant le groupe Akomda, lors d'un concert qu'il a donné à Quetigny, dans l'agglomération dijonnaise, le 21 mai 2005.
Le 21 mai 2005, le groupe coréen Akomda a donné un concert à Quetigny, à l'invitation du dynamique club d'espéranto du centre social et culturel Léo-Lagrange de la cité des Cousis, dans le cadre d'une tournée européenne qui a conduit Akomda en Allemagne, en Bourgogne et à Lyon.
Une rencontre qui n'était pas le fruit du hasard, puisque des musiciens du groupe Akomda sont espérantophones. En effet, la Corée du Sud est loin d'être une terre de mission pour l'espéranto, langue internationale construite qui a été conçue à la fin du dix-neuvième siècle par le docteur Zamenhof, dans le but de faciliter la communication internationale sur une base commune, et dont l'apprentissage est facilité par une grammaire logique et un vocabulaire simple. L'association coréenne d'espéranto (en espéranto Korea Esperanto-Asocio, ou KEA) a en effet été fondée dès 1920, tandis que des artistes, écrivains et cinéastes, s'étaient regroupés au sein de la Korea Artista Proletaria Federacio, dans leur résistance à l'occupation japonaise de la Corée (1910-1945).
Résolument internationaliste, le groupe Akomda perpétue cette tradition, en utilisant des instruments d'origines culturelles très diverses (djembé, derbouka, guitare, violon, mandoline, xylophone, mélodica) : la musique métissée d'Akomda est à l'image de la diversité linguistique que reflète l'espéranto.
Références :
- "Le lien de l'espéranto de France en Corée", article paru dans Le Bien Public-Les Dépêches, édition du 26 mai 2005 ( y compris source photo).
- Association coréenne d'espéranto, article de l'encyclopédie wikipédia.
- Présentation de l'association coréenne d'espéranto sur le site de l'Association mondiale d'espéranto (acronyme espérantiste : UEA).
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