Poursuivant ses études sur les Coréens d'outre-mer, le comité régional de l'AAFC a souhaité mettre en lumière le cas, dramatique, d'un Nord-Coréen mort de faim à Sakhaline, victime d'un patron voyou. La justice enquête sur cette affaire, révélée début mai par le Vladivostok News.
Dans son édition du 8 mai 2008, le Vladivostok News a révélé une affaire dramatique : deux travailleurs nord-coréens, salariés d'une entreprise russe dans l'île de Sakhaline, ont été tout simplement oubliés par leur employeur. L'un d'entre eux a été retrouvé mort de faim à 83 km du campement de Nysh, quand le second a dû être hospitalisé dans un état critique.
Ils avaient été employés en août 2007 pour surveiller un entrepôt d'engins, sur un site utilisé par les bûcherons, avec une réserve de nourriture de deux mois. Aucun moyen de communication ne leur avait été laissé.
Une enquête judiciaire a été ouverte sur ce scandale, qui a violé les règles les plus élémentaires du droit du travail.
Une fois encore, le comité Bourgogne de l'AAFC dénonce la règle médiatique du poids, deux mesures, dès qu'il s'agit de la Corée du Nord : alors qu'une grande chaîne de télévision française s'indignait, il y a peu, des conditions de travail de salariées nord-coréennes en République tchèque, quand un journal trimestriel spécialisé dans les questions diplomatiques s'émouvait, pour sa part, du sort des bûcherons nord-coréens en Sibérie, les mêmes médias restent silencieux sur la mort de faim de travailleurs nord-coréens en Russie. Sans doute auraient-ils réagi différemment si leur employeur n'avait pas été russe, mais coréen. (Source : Vladivostok News)
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