Comité Bourgogne-Franche-Comté
Par AAFC - Comité Bourgogne
L'un des deux cinémas dijonnais d'art et d'essai, avec le Devosge, l'Eldorado est celui qui a présenté, ces dernières années, le plus grand nombre de longs métrages sud-coréens. Si peu de nouveaux films du pays du Matin calme ont été proposés récemment sur ses écrans, l'Eldorado a toutefois accordé une large place à la cinématographie coréenne depuis plusieurs années. L'AAFC-Bourgogne revient sur les choix de programmation de l'Eldorado depuis l'automne 2009.
Observateur averti, au regard intransigeant sur la société sud-coréenne actuelle, Hong Sang-soo a été le cinéaste coréen mis le plus à l'honneur par L'Eldorado : outre "Ha Ha Ha", primé au festival de Cannes, le cinéma dijonnais d'art et d'essai avait déjà proposé, en 2010, un autre film du même réalisateur : "Les femmes de mes amis".
Parmi les autres titres retenus dans la sélection de L'Eldorado depuis deux ans, "The Housemaid", de Im Sang-soo, était sur les écrans à l'automne 2010, et "Poetry", de Lee Chang-dong, a pu être vu pendant l'été 2010. Le drame "Mother", de Bong Joon-ho, est sorti en France en janvier 2010, et a été presque aussitôt inscrit dans la programmation du cinéma dijonnais d'art et d'essai qui retient des styles très différents, entre drame et comédie, sans compter l'inclassable film de vampires "Thirst, ceci est mon sang" de Park Chan-wook.
Au final, comme l'ont observé les responsables de l'Eldorado lors d'échanges avec les responsables de l'AAFC-Bourgogne à l'occasion d'une projection en avant-première de "Breathless", premier long-métrage de l'acteur Yang Ik-june, en avril 2010, le cinéma sud-coréen est probablement l'un des plus riches aujourd'hui dans le monde, et les responsables du cinéma proposent une gamme assez large - en termes d'auteurs et de genres - qui offre un bon aperçu de la diversité de la production cinématographique d'art et d'essai de la République de Corée. Il convient en effet d'observer que d'autres films, souvent à l'eau-de-rose, ne dépassent généralement pas les frontières du pays, tout en permettant de réaliser des chiffres d'affaires confortables pour l'industrie du cinéma. Mais le nombre d'entrées dans une ville comme Dijon reste modeste - au mieux, quelques centaines - ce qui signifie que les titres ne peuvent pas rester très longtemps à l'affiche, au risque de fragiliser l'équilibre économique toujours précaire du plus ancien cinéma dijonnais d'art et d'essai. Avis à tous les amateurs bourguignons de cinéma coréen : si vous voulez continuer à voir des films coréens sur grand écran, ne manquez pas ceux qui passent à l'Eldorado, et faites-les connaître autour de vous !
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog