Comité Bourgogne-Franche-Comté
Par AAFC - Comité Bourgogne
Au hasard de nos navigations sur Internet, nous avons trouvé l'annonce d'une étudiante coréenne qui cherchait, en septembre 2010, une colocation sur Dijon. Le message laissé, assez touchant de spontanéité, est intéressant en ce qu'il est révélateur de la culture coréenne, mais aussi de la difficulté de nombreux étudiants étrangers - et pas seulement coréens - de rencontrer des Français pour améliorer leur niveau de langue ou, plus largement, mieux connaître leur pays d'accueil.
Vu de loin, le message laissé par cette étudiante pourrait ressembler à une annonce publiée sur un site de rencontres. Mais qu'on ne s'y trompe pas : il s'agit bien de la recherche d'une colocatrice (plus que d'un colocataire), tant la cohabitation de deux personnes de sexes opposés qui ne se connaissent pas est encore assez difficile à envisager aujourd'hui en Corée du Sud, même parmi les plus jeunes générations.
La culture coréenne est foncièrement collective : comme tout expatrié, un Coréen à l'étranger cherchera d'autant plus naturellement à rencontrer des compatriotes pour l'aider dans ses démarches à accomplir dans le pays d'accueil, et à cet égard un ensemble de structures (associations d'étudiants, associations de résidents coréens ou encore églises) peuvent jouer un rôle essentiel. Mais rester dans une communauté coréenne expatriée ne permet pas de s'intégrer dans le nouveau pays. Une fois la phase d'arrivée terminée, la question de la rencontre des habitants du pays d'accueil est nécessairement posée, ne serait-ce que pour des raisons d'amélioration de la pratique linguistique.
La colocation peut alors être une solution appréciée, notamment pour des raisons financières, alors que les Occidentaux tendraient plutôt à préférer les appartements individuels, même de taille très modeste.
Dans le cas de notre étudiante coréenne, son message est clair : si l'on passe sur les questions de base (budget, non fumeur), formulées d'ailleurs en termes très généraux (la durée comme le type de logement importent peu), l'essentiel est bien de "trouver une colocation pour faciliter [son] intégration". Et elle se situe du point de vue du colocataire en indiquant son souhait de faire partager la culture coréenne, à commencer par la cuisine, mais aussi en soulignant son expérience de la colocation, ainsi que son expérience passée en ce domaine. Les centres d'intérêts sont bien sûr complétés, les sorties entre amis figurant en bonne place.
Le site Internet consulté ne permet pas de conclure pour savoir si la démarche a été couronnée de succès, mais cinq personnes ont consulté l'annonce, ce qui est tout au moins le signe de l'intérêt qu'elle a suscité.
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