En février 2013, lors de l'inauguration de travaux de rénovation, l'église Saint-Just-de-Bretenières à Talant (photo ci-dessous) a accueilli des reliques ayant appartenu à Saint-Just de Bretenières, missionnaire catholique né en 1838 et mort en Corée en 1866, canonisé en 1984.
Dans la Corée de la fin de la dynastie Choseon, plusieurs missionnaires catholiques se sont introduits illégalement dans le pays, ayant souvent revêtu un habit de deuil pour dissimuler leurs traits occidentaux. L'un des plus célèbres est Saint-Just de Bretenières, né à Chalon-sur-Saône le 28 février 1838. Héritier d’une lignée de magistrats du Parlement de Bourgogne, il a été envoyé comme missionnaire en Corée où il fut arrêté le 26 février 1866 puis exécuté le 8 mars. Il a été canonisé le 18 avril 1984.
Il n'était pas le premier missionnaire français arrêté et condamné à mort en Corée, mais son exécution devait entraîner une très vive réaction des autorités françaises en Chine : une expédition punitive conduite par le contre-amiral Roze tenta de coloniser la Corée lors d'une aventure qui se solda par un désastre militaire pour l'armée française. Les troupes de Napoléon III durent se retirer après avoir incendié et pillé la péninsule, et volé de précieux manuscrits royaux à l'origine d'un contentieux entre la France et la République de Corée (Corée du Sud).
Lors d'une cérémonie d’inauguration des travaux de rénovation et d’embellissement de l’église Saint-Just-de-Bretenières à Talant, qui s'est tenue en février 2013 en présence de Mgr Minnerath, archevêque de Dijon, des reliques de Saint-Just de Bretenières, données anonymement, ont été présentées dans l’église. En outre, un dessin sur soie et un poème réalisés par une Coréenne, ont aussi été offerts à cette occasion.
Source : Le Bien Public (dont photo).