Les vins de Bourgogne peuvent-ils être un argument diplomatique ? En tout cas, ils se doivent de figurer dans les rencontres internationales au plus haut niveau : lors du second sommet historique intercoréen, qui s'est tenu à Pyongyang en octobre 2007, le président nord-coréen de la commission de la défense nationale, Kim Jong-il, a servi au président sud-coréen Roh Moo-hyun plusieurs vins de Bourgogne.
Dans la Corée divisée depuis plus d'un demi-siècle, seules deux rencontres ont eu lieu, au plus haut niveau, entre les dirigeants nord et sud-coréens. Lors du second sommet intercoréen, qui s'est tenu à Pyongyang en octobre 2007, le président nord-coréen de la commission de la défense nationale, Kim Jong-il, a reçu le président sud-coréen Roh Moo-hyun, avant de signer un accord historique entre les deux parties de la Corée, le 4 octobre.
Mais quels vins ont-ils bu ? C'est cette question apparemment anecdotique - mais dont la portée n'est pas négligeable en termes économiques, alors que l'exportation de vins de Bourgogne a connu récemment un rapide essor en Extrême-Orient - que s'est posée le quotidien conservateur sud-coréen Joongang Ilbo, en essayant d'identifier les étiquettes des bouteilles de vin sur la table de Kim Jong-il.
Selon le journal sud-coréen, il y aurait eu 5 vins de Bourgogne et 4 vins de Bordeaux, parmi lesquels probablement une bouteille de Château-Latour, vin déjà servi lors du premier sommet intercoréen entre Kim Jong-il et le président sud-coréen Kim Dae-jung, en juin 2000.
Si les sanctions de la communauté internationale contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) entravent actuellement l'exportation des meilleurs vins de Bourgogne vers la Corée du Nord, leur levée en cas d'amélioration des relations internationales offrirait, à n'en pas douter, un nouveau débouché aux vins de Bourgogne.
Source : site Internet Les vins de Bourgogne en Asie. Photo Getty images