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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 22:26

Dans un article publié en 2008 (http://www.aafc-bourgogne.org/article-24717162.html), nous estimions à 13 000 la population coréenne en France. Ces effectifs sont globalement stables, puisqu'en 2011 le ministère des Affaires étrangères et du commerce extérieur de la République de Corée (Corée du Sud, acronyme anglais MOFAT) estimait la population coréenne en France à 12 684, en baisse toutefois de 14 % entre 2009 et 2011. S'étant spécialisé dans les questions relatives aux Coréens à l'étranger, le comité régional Bourgogne de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a détaillé le statut des Coréens en France - du moins en ce qui concerne les Sud-Coréens, non compris une cinquantaine de Nord-Coréens et moins d'un millier de Chinois d'ethnie coréenne - à partir des statistiques du MOFAT pour l'année 2011.

K-Mart est l'une des principales épiceries coréennes à Paris, avec deux magasins (le premier, ouvert en 2001, rue Sainte-Anne dans le 1er arrondissement, et le second, ayant ouvert en 2015, dans le 15e près de Charles Michels).

K-Mart est l'une des principales épiceries coréennes à Paris, avec deux magasins (le premier, ouvert en 2001, rue Sainte-Anne dans le 1er arrondissement, et le second, ayant ouvert en 2015, dans le 15e près de Charles Michels).

Sur les 12 684 membres de la communauté coréenne en France en 2011 selon le MOFAT, la majorité (6 325) étaient des étudiants internationaux - une proportion toutefois orientée à la baisse - en majorité des filles. Dans ce contexte, les Coréens naturalisés Français (au nombre de 786, soit 6 % des Coréens en France) représentaient une petite minorité - parmi lesquels des conjoints de Français.

Les données du MOFAT indiquent une proportion de 18 % de résidents permanents, et 26 % ayant un "autre statut" - ce qui inclut principalement des salariés (souvent d'anciens étudiants, plus rarement des travailleurs expatriés et leurs familles). Dans la période récente, on compte également des titulaires d'un visa vacances travail, qui peuvent séjourner pendant un an dans notre pays dans le cadre d'un accord bilatéral entre la France et la Corée du Sud.

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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 23:37

Le 1er septembre 1923, le séisme de Kanto, dans l'île japonaise de Honshu, a causé plus de 105 000 morts et 37 000 disparus. Dans la panique collective qui a suivi la catastrophe les Coréens (mais aussi les représentants d'autres minorités pris à tort pour des Coréens) ont été les victimes de rumeurs racistes qui les ont accusés d'avoir profité des désordres, en multipliant les vols et les incendies, ou encore d'avoir empoisonné les puits - faisant ainsi du massacre de Kanto l'une des pages les plus sombres de l'histoire de la communauté coréenne au Japon, ce qui exige qu'un devoir de mémoire sincère s'engage sur ces événéments tragiques.

Massacre de Coréens après le séisme de Kanto

Massacre de Coréens après le séisme de Kanto

Alors que les autorités impériales nippones décrétèrent la loi martiale pour assurer le maintien de l'ordre, la peur raciste des Coréens par les Japonais a été alimentée par les rumeurs et certains médias - dans un contexte où l'opposition coréenne à la colonisation de la péninsule par le Japon s'était réveillée après le soulèvement du 1er mars 1919.

Si les autorités japonaises ont fait état de 231 Coréens tués par la foule à Tokyo et Yokohama au cours de la première semaine de septembre 1923, des estimations officieuses font état d'un bilan beaucoup plus lourd - de plusieurs milliers à 10 000 morts. Le rôle des forces de police et militaires japonaises, censées assurer le maintien de l'ordre, a été de toute évidence néfaste : des dizaines de milliers de Coréens ont été arrêtés à titre préventif (contre seulement quelques centaines de Japonais), et sur 3 000 Coréens arrêtés par le seul régiment de cavalerie de Narashino 10 % ont été tués.

La chasse à l'homme engagée à l'encontre des Coréens prononçant le son « G » ou « J » avec un accent. Des barrages ont été établis dans plusieurs villes, où les mots jū-go-en, go-jus-sen et gagigugego étaient pris comme shibboleths : les personnes ne prononçant pas correctement ces mots étaient battues voire tuées, ce qui a visé non seulement les Coréens, mais aussi des Chinois, des Okinawaïens, ou encore des Japonais d'autres régions, pris pour des Coréens. Une stèle commémoratives aux victimes a été érigée à Wenzhou, en Chine, dont étaient originaires nombre de victimes chinoises.

L'AAFC-Bourgogne appelle à ne pas oublier ce terrible épisode de l'époque du militarisme japonais et de la colonisation nippone, en rendant hommage aux victimes.

Source principale :

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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 17:06

Du 13 au 16 août 2015 se tient la quatorzième édition du festival "Musicales en Côte Chalonnaise", selon un concept désormais éprouvé : accueillir des musiciens de renommée internationale dans les villages de la côte chalonnaise pour interpréter des oeuvres de musique de chambre, les concerts étant suivis d'une dégustation de vin choisi parmi les crus des vignerons de la région. Les artistes résident au Pinacle à Saint-Vallerin. Pour l'édition 2015, l'AAFC-Bourgogne met à l'honneur une jeune flûtiste de talent, Stéphanie Kwak, Coréenne américaine, qui se produira à deux reprises - en concert avec le violoncelliste Narek Hakhnazaryan, le violoniste Paul Huang et le pianiste Louis Schwizgebel - le samedi 15 août à 19h à l'Eglise de Saint-Boil, et le dimanche 16 août à 16h à l'Eglise de Buxy. Portrait et programme.

Stéphanie Kwak

Stéphanie Kwak

Née à Chicago, de parents coréens, Stephanie Kwak a la double nationalité américaine et sud-coréenne. A l’âge de onze ans, elle débute sa carrière musicale en Corée dans la classe de prodiges du Seoul Arts Center. A douze ans, elle est invitée à se produire en soliste par de nombreux orchestres. Durant cette période, elle gagne plusieurs premiers prix lors de concours : Korea National Youth Competition, Korea Music Educational Newspaper Competition, Nanpa Competition. Stephanie Kwak vient de terminer son Master à la Juilliard School de New-York. Ayant remporté le premier prix au concours « Alexander & Buono International Flute Competition » elle a pu donner un premier récital au Carnegie Hall. Dans le cadre du concours de la « National Flute Association », elle a terminé première en étant la plus jeune participante. Durant cette saison, Stephanie Kwak a donné de nombreux récitals en solo, et créé « Third Ear Deaf » de Harada à New York au théâtre Peter Jay Sharp, Lincoln Center. Récemment, elle s’est produite comme soliste à l’Avery Fischer Hall sous la direction de David Robertson et à la Philharmonie de Berlin. Elle réside à l’Upper East Side à New York City et aime également peindre.

Le programme de la soirée du 15 août (à partir de 19 heures), à l'Eglise de Saint-Boil, sera intégralement dédié à la musique française, et s'achèvera par une dégustation préparée par le château de Chamilly, propriété de la famille Desfontaine : après la version pour violoncelle et piano de la Sonate de César Franck, sera jouée la version pour flûte, violon et piano de la Musique de Cour de Jean Françaix. Le concert se poursuivra avec la Sonate pour flûte et piano de Francis Poulenc, avant de se terminer par une interprétation du Trio pour violon, violoncelle et piano de Maurice Ravel.

Le concert du dimanche 16 août à 16 heures, à l'Eglise de Buxy, est intitulé "Autour de Beethoven". Quatre morceaux seront joués :
- Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon et piano ;
- Franz Schubert : Introduction & Variations sur « Trockne Blumen » pour flûte et piano ;
- Johann Nepomuk Hummel : Trio pour flûte, violoncelle et piano ;
- Ludwig van Beethoven : Trio pour violon, violoncelle et piano.
La dégustation après concert sera offerte par le domaine Laurent Cognard.

Source (dont billetterie) :

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5 juillet 2015 7 05 /07 /juillet /2015 20:15

Le 4 juillet 2015 à Istanbul des touristes coréens ont été pris pour cible par des manifestants turcs des Loups gris qui les ont pris pour... des Chinois. Quand la bêtise le dispute à la violence, la consternation est à son comble : il est temps que les activistes turcs d'extrême-droite encourent l'interdiction qu'ils ont si activement recherchée et amplement méritée.

Des Coréens agressés en Turquie : la violence et la bêtise

Ils étaient des centaines de nationalistes d'extrême-droite à marcher en direction du palais de Topkapi, manifestant pour la défense des Ouïghours en dénonçant la politique chinoise qui, selon eux, limite leur liberté de culte en période de Ramadan.

 

Mais le palais Topkapi étant un musée, arrivait ce qui devait arriver : d'innocents touristes visitant l'ancienne demeure des sultans ottomans furent pris pour cible en raison de leur faciès asiatique. Manque de bol pour les imbéciles des Loups gris ayant ainsi choisi d'en découdre : leurs cibles chinoises étaient des Coréens... auxquels la police anti-émeutes est venue en secours, l'un d'entre eux répétant aux journalistes, comme on le voit sur une vidéo de l'agence de presse Dogan "Je ne suis pas chinois, je suis coréen". 

 

Au regard des succès électoraux de l'extrême-droite turque, il y a lieu de s'interroger sur le degré de conscience politique d'une partie de l'électorat, qui manifestement cautionne des violences d'autant plus inacceptables qu'elles sont marquées au sceau de l'imbécilité.

Source :

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 20:18

Au sein de la communauté coréenne du Pérou (forte aujourd'hui de 1 300 personnes, soit la septième plus importante en Amérique latine), un homme occupe historiquement une place particulière : Park Man-bok a entraîné l'équipe féminine de volley-ball, la menant sur la voie du succès.

Park Man-bok, le premier des Coréens du Pérou

Lorsque Park Man-bok a été engagé en 1974 comme entraîneur de l'équipe féminine nationale de volley-ball péruvienne, peu se doutaient qu'il mènerait les joueuses au plus haut niveau, leur permettant de devenir championnes d'Amérique du Sud de manière quasi-ininterrompue entre 1977 et 1993. Mais le plus bel exploit des Péruviennes a été incontestablement de décrocher la médaille d'argent aux Jeux olympiques de... Séoul, en 1988.

Né en 1936, Park Man-bok a aussi eu une longévite exceptionnelle comme entraîneur, pendant près de trois décennies, s'affirmant ainsi comme une légende nationale du sport péruvien.

Sources :

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 22:10

Le 30 mai 2015 la Fédération européenne de football coréen et l'Association des résidents coréens en France ont organisé le championnat d'Europe de football coréen, au stade Michel Hidalgo à Saint-Gratien (Val d'Oise). L'équipe des "Red Devils" (Diables rouges) des Coréens de France a remporté le tournoi, qui s'est déroulé dans une ambiance chaleureuse sous un généreux soleil printanier.

Les "Red Devils" champions d'Europe de football coréen

La France, en tant qu'organisateur du tournoi, alignait deux équipes : Paris Hwarang et les Diables Rouges ("Red Devils", qui portent le même nom que l'équipe nationale sud-coréenne). Six autres pays étaient représentés par leur communauté coréenne : l'Allemagne, l'Angleterre, l'Autriche, la Catalogne, la Grèce et l'Italie.

A l'issue des matches de qualification du matin, où les équipes réparties en deux poules affrontaient chacune trois adversaires, les deux équipes des Coréens de France ont accédé aux demi-finales, ainsi que celles des Coréens d'Angleterre et d'Autriche.

La finale a vu la victoire à domicile des Red Devils, qui l'avaient emporté sur Hwarang en demi-finale, sur les Anglais, vainqueurs des Autrichiens qui ont terminé troisièmes du tournoi, devant Hwarang, quatrième.

Alors que les organisateurs avaient prévu un généreux buffet coréen unanimement apprécié, le succès de la manifestation témoigne de la popularité du football au pays du Matin calme.

Lire aussi :

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4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 22:28

Aux élections législatives d'avril 2012 et à l'élection présidentielle de décembre 2012, les Coréens vivant à l'étranger ont obtenu le droit de voter dans un scrutin en République de Corée (Corée du Sud) pour la première fois depuis 1972, suite à une révision de la loi électorale en 2009 (lire http://www.amitiefrancecoree.org/article-27626666.html). Alors que les Coréens de l'étranger ont accordé une nette majorité de leurs suffrages au candidat démocrate Moon Jae-in (lire http://www.aafc-bourgogne.org/article-presidentielle-2012-les-sud-coreens-de-l-etranger-ont-choisi-moon-jae-in-a-plus-de-56-115717584.html). Une étude de Rhee Young-ju, de l'Université d'Oxford, publiée en août 2014 revient sur l'aboutissement d'un long combat pour l'égalité des droits civiques des Coréens de l'étranger avec les autres Coréens.

Rhee Young-ju revient tout d'abord sur les circonstances historiques et les enjeux partisans autour du droit de vote des Coréens de l'étranger : si le général Park Chung-hee avait favorisé le vote des Coréens de l'étranger entre 1967 et 1971 (afin notamment de faire voter les soldats qui combattaient au Vietnam), il opère un revirement lors de la proclamation de la très autoritaire Constitution Yusin, en 1972 : désormais, et pendant quatre décennies, les Coréens de l'étranger, réputés plus favorables à l'opposition, n'auront plus le droit de vote, dont le rétablissement deviendra un combat mené principalement par l'opposition démocratique.

Interrogée sur la constitutionnalité de l'absence de droit de vote pour les Coréens de l'étranger, la Cour constitutionnelle sud-coréenne, comme souvent, s'est prononcée politiquement sur une question pourtant juridique (pour un autre exemple de décision motivée politiquement, lire http://www.amitiefrancecoree.org/2014/12/interdiction-du-parti-progressiste-unifie-la-democratie-sud-coreenne-poursuit-sa-descente-aux-enfers.html) : jugeant initialement l'absence de droit de vote pour les Coréens de l'étranger conforme à la Constitution, elle opère un revirement de jurisprudence en 2007. Les conservateurs formulent alors des propositions pour reconnaître le droit de vote aux Coréens de l'étranger, tout en tendant à privilégier les Coréens ayant un statut de résident permanent dans leur pays - réputés plus à droite que les étudiants.

Revenant sur l'élection présidentielle sud-coréenne de décembre 2012, Rhee Young-ju se garde bien de souligner que les Coréens de l'étranger ont voté différemment de leurs compatriotes de la péninsule. Si l'on fait abstraction que les pré-enregistrements (123 571 personnes dans l'étude) sont moins nombreux que les votants effectifs selon la Commission nationale électorale sud-coréenne, on retiendra que leurs participation électorale (45,7 %) a été inférieure de plus de 30 points à la moyenne nationale (75,84 %), mais une telle différence de participation pour les communautés expatriées est observable pour d'autres pays, au premier rang desquels la France.

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 23:25

Dans sa dernière étude, relative à l'année 2013, le ministère des Affaires étrangères et du commerce extérieur de la République de Corée (Corée du Sud) a dénombré très exactement 7 012 492 Coréens dits d'outre-mer, vivant en dehors de la péninsule coréenne. L'AAFC-Bourgogne décrypte les principaux résultats de cette étude.

La première communauté coréenne à l'étranger reste la Chine, avec 2 573 928 membres, en légère hausse par rapport à 2009 (2,49 millions de membres). Les Coréens de Chine constituent la seule communauté coréenne d'outre-mer à disposer d'un statut spécifique, au sein de la préfecture autonome coréenne de Yanbian, dans la province de Jilin, au Nord-Est du pays, près de la frontière sino-coréenne.

Viennent ensuite les Coréens des Etats-Unis, estimés à 2 091 432. Le recensement américain de 2010 retenait un nombre sensiblement inférieur (1,7 million de membres).

Les Coréens du Japon viennent en troisième position (892 704). La présence coréenne au Japon est le legs de la colonisation de la péninsule par le Japon, entre 1910 et 1945. Une partie des Coréens du Japon a acquis la nationalité japonaise. La majorité d'entre eux, partagés entre Nord et Sud-Coréens, ont le statut de résident permanent, sans toutefois jouir des mêmes droits que les citoyens japonais.

La communauté coréenne au Canada, forte de 205 993 personnes, est la quatrième plus importante au monde. Elle devance désormais la communauté coréenne en Russie (176 411 personnes), suivie elle-même de très près par les Coréens d'Ouzbékistan (173 832 membres). Selon d'autres estimations, les Coréens d'Ouzbékistan, au nombre de 198 000, seraient plus nombreux que les Coréens de Russie (125 000).

Quatre autres pays rassembleraient plus de 50 000 Coréens : l'Australie (156 865), le Kazakhstan (105 483), les Philippines (88 102) et le Vietnam (86 000).

En Amérique latine, les communautés coréennes les plus nombreuses vivent au Brésil (49 511), en Argentine (22 580) et au Guatemala (12 918).

En Europe, on compte le plus grand nombre de Coréens au Royaume-Uni (44 749), en Allemagne (33 774), en France (14 000) et en Ukraine (13 083).





 

 
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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 22:20

Au sein de la communauté coréenne d'Allemagne, très impliquée dans les luttes sociales et politiques des Sud-Coréens, à côté de la figure du compositeur Yun Isang émerge celle du philosophe et sociologue Song Du-yul (photo ci-dessous) : présent dans tous les combats de la gauche coréenne, de la lutte contre la dictature au combat pour la réunification de la péninsule, il a aussi été l'une des bêtes noires de la droite conservatrice et, à ce titre, l'une des victimes des services secrets sud-coréens, de sinistre réputation.

song du yul

Né à Tokyo en 1944, Song Du-yul accompagne ses parents à Kwangju lors de leur retour en Corée après la libération de l'occupation japonaise. Etudiant à l'Université de Séoul, il obtient ensuite la possibilité de poursuivre ses études en Allemagne de l'Ouest après 1967 : à l'Université de Francfort, il commence à préparer - puis soutient en 1972 - un doctorat de philosophie sur la compréhension de l'Asie chez Hegel, Marx et Weber. Le jeune docteur devient ensuite enseignant à l'Université libre de Berlin.

L'année 1973 est celle de son premier voyage en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), où il se rendra une vingtaine de fois. C'est alors l'époque de l'Ostpolitik du chancelier Willy Brandt, et en Corée aussi de nombreux jeunes de sa génération placent leurs espoirs dans une réunification de leur nation qu'ils espèrent prochaine, après la coup de tonnerre de la déclaration conjointe Nord-Sud du 4 juillet 1972. En 1991, Song Du-yul a rencontré à Pyongyang le Président Kim Il-sung, et il a fait partie des très rares étrangers d'ethnie coréenne à participer à ses funérailles en juillet 1994 (l'année précédente, Song Du-yul avait acquis la nationalité allemande).

En Allemagne, il a relayé les combats des progressistes sud-coréens. Après la répression du soulèvement de Kwangju, en 1980, il a organisé une marche qui a rassemblé, à Berlin, 1.500 participants.

Son désir de revenir au Sud de la péninsule lui vaudra de nombreux déboires avec les défecteurs nord-coréens devenus proches de l'extrême-droite et des services de renseignement. En 2001, il gagne un procès contre Hwang Jang-yop qui l'avait accusé d'être un membre clandestin du Parti du travail de Corée (du Nord) sous le nom de Kim Chol-su : le jugement conclut qu'il n'y a pas de preuves valables à la base de telles assertions.

Enfin de retour en Corée du Sud, en septembre 2003, à l'invitation de la Fondation coréenne pour la démocratie, il était prévu qu'il rencontre le Président Roh Moo-hyun (démocrate). Mais le 3 octobre il est arrêté pour des faits d'espionnage et appartenance à une organisation ennemie. Condamné en première instance, le 3 avril 2004, à une peine de prison de sept ans, son jugement soulève une tempête de protestations parmi les ONG de défense des droits de l'homme, comme Amnesty International. Après avoir fait appel, Song Du-yul bénéficie - enfin - du soutien du gouvernement allemand, qui obtient son retour vers l'Allemagne le 5 août 2004.

Par son parcours et sa vie, Song Du-yul a incarné les combats d'une génération de Sud-Coréens progressistes.

Autres articles sur ce thème sur le blog de l'AAFC-Bourgogne :
- sur Yun Isang : http://www.aafc-bourgogne.org/article-25792227.html
- sur les Coréens d'Allemagne : http://www.aafc-bourgogne.org/article-23233362.html

Principale source : wikipédia http://en.wikipedia.org/wiki/Song_Du-yul
   

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 22:16

Rikidozan-catch_japon_coreen.jpgNé dans la province du Hamgyong du Sud le 14 novembre 1924, dans la Corée alors occupée par le Japon, Kim Sin-rak - plus connu sous son nom de lutteur Rikidozan (en coréen, Yeokdosan) - a été adopté par un fermier japonais, dont il a pris le patronyme - Mitsuhiro Momota, et a été l'un des pères du catch au Japon - le puroresu. Portrait du fondateur de la fédération de catch japonaise en 1953.
    
Après son adoption, Rikidozan - souffrant de discriminations en tant que Coréen du Japon - a caché ses origines. Ayant initialement commencé une carrière de sumo, dès l'âge de 15 ans, il a finalement choisi de s'orienter vers le catch en 1951 après un match remporté contre l'Américain Bobby Bruns. Ses victoires contre des adversaires américains (dont un titre de champion du monde poids lourds WWA remporté en 1962), dont les armées avaient largement contribué à la défaite du Japon seulement six ans plus tôt et établi une occupation de l'archipel, l'ont consacré comme une gloire nationale. 

Dans un match mémorable disputé le 22 décembre 1954, Rikidozan accède au titre de champion national poids lourd en vainquant Masahiko Kimura - ce qui a entraîné un ressentiment de la pègre japonaise des yakuzas à son encontre. C'est d'ailleurs un membre des milieux du crime organisé qui a assassiné le champion dans une boîte de nuit à Tokyo, le 8 décembre 1963, d'un coup de poignard porté à l'abdomen. Rikidozan n'a pas survécu à cet attentat, décédant des suites d'une péritonite une semaine plus tard.

Outre ses nombreuses récompenses, l'ancienne star du catch est devenue une figure de la culture populaire non seulement au Japon mais aussi en Corée, et est apparu dans une trentaine de films - dont un film qui porte son nom, Rikidozan, réalisé en 2004 par Song Hae-sung avec Sol Kyung-gu dans le rôle principal.

Son fils Mitsuo Momota et son petit-fils Chikara Momota ont aussi fait une carrière comme catcheurs. Sa fille Kim Yong-suk a épousé Pak Myong-chol, ancien ministre des sports de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). Un de ses élèves, Kanji Inoki, a organisé des tournois internationaux de catch à Pyongyang.

Principale source (dont photo) : wikipédia.

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