Coréen forcé par le Japon impérial à travailler en Indonésie, Yang Chil-seong choisit de rejoindre les rangs des indépendantistes. Cette figure du mouvement d'indépendance de l'archipel est morte dans la lutte pour la libération de l'Indonésie, en 1949, âgé d'à peine seulement 30 ans. L'AAFC-Bourgogne rend hommage à une figure méconnue des combats pour l'indépendance de l'Indonésie.
10 août 1949. L'armée néerlandaise exécute un groupe de combattants pour l'indépendance de l'Indonésie. Parmi eux, un Coréen, Yang Chil-seong, connu par les Indonésiens sous le nom de Komarudin, consacre ses dernières paroles à l'indépendance.
Yang Chil-seong est né le 29 mai 1919 dans le comté de Wanju, dans la province du Jeolla du Nord. La Corée est alors annexée par le Japon depuis 1910. Pendant la Seconde guerre mondiale, pour soutenir l'effort de guerre l'empire du Japon exploite à son profit les ressources des immenses territoires dont il a pris le contrôle, en Asie de l'Est. Pour ce faire, il utilise la main-d'oeuvre coréenne. Yang Chil-seong est l'un de ces Coréens, travailleur forcé ayant débarqué en Indonésie en 1942.
Yang Chil-seong choisit de rejoindre les prisonniers indonésiens, dont il a partagé le sort comme gardien. Parmi les Indonésiens, il devient un des leaders du mouvement pour l'indépendance, alors que les Pays-Bas tendent de reprendre le contrôle de leur colonie après la capitulation japonaise en 1945. D'autres Coréens, eux, avaient été rapatriés dans la péninsule après la défaite du Japon.
Mais l'unité de guérilla à laquelle appartient Yang Chil-seong, qui combattait dans les montagnes, est arrêtée. Le jeune homme coréen sera exécuté publiquement à l'âge de 30 ans, le 10 août 1949.
Le gouvernement indonésien n'oublie pas le sacrifice de ce militant pour l'indépendance, ayant lutté pour la liberté d'un autre pays que celui où il était né. Une tombe à son nom KOMARUDIN / YANG CHIL SEONG dans le cimetière national, à Djakarta, où il est enterré depuis 1975, honore sa mémoire.
Sources : Kyunghyang Shinmun (dont photos), article de l'encyclopédie wikipédia (en coréen).
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