14 juin 2008
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Poursuivant ses études sur les Coréens d'outre-mer, le comité régional de l'AAFC a souhaité mettre en lumière le cas, dramatique, d'un Nord-Coréen mort de faim à Sakhaline, victime d'un patron voyou. La justice enquête sur cette affaire, révélée début mai par le Vladivostok News.
Dans son édition du 8 mai 2008, le Vladivostok News a révélé une affaire dramatique : deux travailleurs nord-coréens, salariés d'une entreprise russe dans l'île de Sakhaline, ont été tout simplement oubliés par leur employeur. L'un d'entre eux a été retrouvé mort de faim à 83 km du campement de Nysh, quand le second a dû être hospitalisé dans un état critique.
Ils avaient été employés en août 2007 pour surveiller un entrepôt d'engins, sur un site utilisé par les bûcherons, avec une réserve de nourriture de deux mois. Aucun moyen de communication ne leur avait été laissé.
Une enquête judiciaire a été ouverte sur ce scandale, qui a violé les règles les plus élémentaires du droit du travail.
Une fois encore, le comité Bourgogne de l'AAFC dénonce la règle médiatique du poids, deux mesures, dès qu'il s'agit de la Corée du Nord : alors qu'une grande chaîne de télévision française s'indignait, il y a peu, des conditions de travail de salariées nord-coréennes en République tchèque, quand un journal trimestriel spécialisé dans les questions diplomatiques s'émouvait, pour sa part, du sort des bûcherons nord-coréens en Sibérie, les mêmes médias restent silencieux sur la mort de faim de travailleurs nord-coréens en Russie. Sans doute auraient-ils réagi différemment si leur employeur n'avait pas été russe, mais coréen. (Source : Vladivostok News)
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Coréens d'outre-mer : autres articles
21 mai 2008
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Ayant choisi de se spécialiser dans la connaissance des Coréens d'outre-mer, le comité Bourgogne de l'AAFC présente un des principaux architectes coréens contemporains : Itami Jun, Coréen du Japon, titulaire en 2001 du prix de l'Institut d'architecture de Corée. En France, une exposition lui a été consacrée au musée Guimet, en 2003.
Né en 1937 au Japon de parents coréens, l'architecte Itami Jun est porteur d'une double culture coréenne et japonaise, comme en témoignent son prénom japonais et son nom coréen. Si Itami Jun a reçu une culture et une éducation japonaises, son oeuvre est en effet tout entière empreignée de références à la civilisation coréenne, notamment celle de la période Choson (1392-1910). Egalement calligraphe et peintre abstrait de toiles monochromes, Itami Jun s'est passionné pour la porcelaine blanche caractéristique de la dynastie Choson, dont la qualité a longtemps été éclipsée par les céladons de l'ère Koryo. Cette double relation entre modernité et tradition, entre Corée et Japon, a donné lieu à une exposition au musée Guimet, du 30 juillet au 29 septembre 2003, intitulée "Itami Jun, un architecte coréen au Japon", qui exposait également la collection personnelle d'art coréen de l'artiste.
Diplômé en 1964 de l'Institut de Technologie Mushashi, Itami Jun est l'auteur, notamment, de l'Eglise de Pierre (Church of Stone) dans l'île de Hokkaido, ainsi que du musée d'Onyang en Corée du Sud. Titulaire en 2001 du prix de l'Institut d'architecture de Corée, chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres depuis 2005, il a reçu plusieurs prix en Asie, dont le prix d'excellence (compétition internationale) du Parc d'exposition de la culture mondiale de Gyeongju, en 2004, et le prix culturel Kim Swoogeun en 2006. Toujours en 2006, il a été lauréat de la compétition internationale sur le logement et l'environnement des villes d'Asie (Asian Award for Culture and Landscape of Settlements).
Itali Jun a exposé non seulement en Corée du Sud, au Japon et en France, mais également en Allemagne et en Chine, dans le cadre respectivement du forum Aedes des architectures orientales, à Berlin, en 2004, et de la Seconde biennale internationale d'architecture à Pékin, en 2006.
L'harmonie avec la nature est au coeur de son oeuvre architecturale, qui recourt tant aux matériaux traditionnels (le bois, la pierre) qu'à d'autres matériaux d'usage plus récent en architecture, comme le fer. Les gares n'ont-elles pas été bâties, au XIXème siècle, comme de nouvelles cathédrales en fer ? De fait, l'histoire personnelle et l'architecture d'Itami Jun sont emblématiques du destin de la Corée au vingtième siècle, devenue en moins d'une génération une grande nation industrielle tout en préservant sa culture et son identité propres.
Pour aller plus loin... le site d'Itami Jun (anglais et japonais).
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