Constituant une communauté estimée à quelque 1 200 personnes, les Coréens de Pologne sont essentiellement des travailleurs expatriés - originaires tant du Sud que du Nord de la péninsule - et, dans une moindre mesure, des étudiants. Portrait d'une communauté peu connue.
Si un dentiste, Yu Dong-ju, a été un des premiers Coréens à arriver en Pologne dans les années 1930, à l'époque de la colonisation japonaise de la Corée, et à y demeurer après 1945, la présence coréenne s'est surtout accrue après la Seconde guerre mondiale, dans le cadre de relations privilégiées avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). Des étudiants nord-coréens ont notamment été formés en Pologne, dès les années 1950. Signe de la vitalité des échanges bilatéraux, le commerce bilatéral atteignait, en 1966, 12,2 millions de dollars, soit près de 4 % de l'ensemble des importations et des exportations de la RPD de Corée. Un petit nombre de travailleurs expatriés nord-coréens - moins de 100 - est resté présent après 1989, notamment sur les chantiers de construction.
L'essentiel de la communauté coréenne en Pologne est aujourd'hui originaire du Sud de la péninsule : ses effectifs étaient estimés à 1 156 personnes en 2011 par le ministère sud-coréen des Affaires étrangères et du commerce extérieur, parmi lesquels un cinquième (248) d'étudiants internationaux. Il s'agit notamment de travailleurs expatriés, au sein du chaebol LG et d'autres groupes du secteur électronique.
Comme dans d'autres pays du monde, la communauté expatriée s'organise notamment autour des églises coréennes - la Pologne se caractérisant par un nombre relativement d'églises bouddhistes de l'ordre zen (estimées à 12 dans le pays), outre une communauté bouddhiste, par rapport au nombre d'églises chrétiennes (trois à Varsovie et deux à Wroclaw).
Principales sources : AAFC-Bourgogne, wikipédia.
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