Comptant près de 4.000 membres en 2009 selon le gouvernement de la République de Corée (Corée du Sud), la communauté coréenne en Afrique est la plus nombreuse du continent. La présence coréenne en Afrique du Sud s'est développée essentiellement après 1992.
Aujourd'hui - et de loin - la première communauté coréenne du continent africain, les Coréens d'Afrique du Sud n'ont longtemps pas été les bienvenus. La loi sur l'immigration de 1913 avait classé les Coréens, comme l'ensemble des Asiatiques, dans la catégorie des migrants interdits, ne pouvant ni s'établir en Afrique du Sud, ni y conduire des activités commerciales. Lorsque, en 1930, Daniel François Malan, alors ministre de l'Intérieur avant d'être l'artisan de la politique d'apartheid, a levé cette interdiction pour les Japonais, ces mesures d'exclusion ont continué de frapper les Coréens, bien qu'alors colonisés par l'empire nippon qui les assimilait aux Japonais. Si les Coréens ont été retirés de la liste des migrants interdits dans les années 1960, ce n'est qu'après 1992 et le développement des relations bilatérales entre la Corée du Sud et l'Afrique du Sud que la présence coréenne s'est accrue en Afrique du Sud : le nombre de ses membres a plus que quintuplé entre 1997 (658 personnes) et 2009 (3.949).
La migration coréenne en Afrique du Sud a trois composantes principales :
- des travailleurs expatriés des entreprises sud-coréennes, ainsi que les membres de leurs familles ;
- des étudiants, souhaitant en particulier apprendre l'anglais ou se former dans des disciplines spécialisées (comme le golf) ;
- des entrepreneurs individuels, présents dans des secteurs tels que la réparation automobile, la photographie ou l'import-export.
Principalement localisée à Johannesburg, puis au Cap, la communauté coréenne se rassemble notamment autour des églises coréennes, plusieurs dizaines de missionnaires chrétiens sud-coréens étant implantés en Afrique du Sud. Il existe également plusieurs écoles coréennes, la plus ancienne, la Johannesburg Hangul School, ayant été fondé en mars 1992 par Jeong Eun-il.
En 1999, l'assassinat devant chez lui de Kwon Yong-koo, président de Daewoo Motor en Afrique du Sud, a indiqué que la communauté coréenne n'est pas épargnée par la violence dans le pays, même si aucune victime coréenne ne soit à déplorer lors des violences anti-immigrants de 2008.
Sources : wikipedia,
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