Coréen du Japon de seconde génération, né en 1950 à Kyushu, Kang Sang-jung, professeur à l'Université de Tokyo, s'est fortement engagé dans la reconnaissance des droits des Coréens du Japon. Portrait d'un intellectuel engagé.
Professeur à l'Université de Tokyo depuis 1996, le Coréen Kang Sang-jung est notamment un spécialiste de Max Weber, étant l'auteur de Max Weber et la modernité : problématique de la théorie de la rationalisation (Iwanami, 2003). Puis son propre parcours l'a aussi amené à devenir un spécialiste de l'identité des Coréens du Japon et, plus largement, des questions touchant au nationalisme et au transnationalisme, ainsi qu'aux relations entre la Corée et les grandes puissances, ayant adopté des positions critiques du nationalisme japonais et de l'impérialisme américain.
De son enfance passée à Kumamoto (à Kyushu), Kang Sang-jung a consacré une partie de son ouvrage autobiographique Zainichi, publié en 1994. Mais son engagement provient d'abord de sa rencontre avec les Coréens émigrés en Allemagne après l'obtention de son master à l'Université Waseda en 1976, lors de ses études à l'Université de Nurnberg. De retour au Japon, il s'oppose vivement, au début des années 1980, à l'obligation d'enregistrement des empreintes digitales pour les résidents étrangers dans l'archipel.
Egalement connu comme commentateur dans les médias japonais, il est notamment l'auteur de : Au-delà de l'orientalisme (Iwanami, 1996), Les perspectives de la globalisation (Iwanami, 2001, co-écrit avec Yoshimi Shunya) et Nationalisme (Iwanami, 2001).
Sources : fiche sur le site de l'Université de Tokyo, wikipédia. Photo : site officiel.
commenter cet article …