Né en 1898 à Ulsan, décédé en 1969, Kim Chon-hae a été l'une des figures les plus connues des Coréens du Japon. Portrait d'un militant et d'un homme politique dont l'histoire retrace celle de la Corée, notamment dans ses relations avec le Japon.
L'histoire de Kim Chon-hae a d'abord été intimement liée aux luttes des Coréens du Japon pendant la colonisation japonaise (1910-1945). En 1920, il rejoint le Japon comme étudiant en mathématiques. Il devient alors un organisateur des mouvements de travailleurs coréens au Japon, en tant que président de l'Union fédérale des Coréens du Japon (Zainichi). Prisonnier politique, il ne sera libéré qu'après la fin de la Seconde guerre mondiale - le 10 octobre 1945 - alors que l'armée américaine procède à la libération des militants de gauche emprisonnés dans la péninsule coréenne.
Il rejoint alors le Parti communiste japonais, dont il est élu membre du comité exécutif. Actif au sein de la Ligue des coréens (une des associations ayant précédé la Chongryon), il lui donne une orientation socialiste en tant que conseiller suprême.
En 1950, l'année du déclenchement de la guerre de Corée, il rejoint la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), et devient membre du Comité central du Parti du travail de Corée. A partir de 1956, il exerce les fonctions de Président du Front de la patrie - l'une des principales organisations de masse nord-coréennes, qui vise à la réunification de la Corée. Kim Chon-hae est décédé en 1969.
Par son histoire, qui a recoupé celle de la Corée pendant un demi-siècle, Kim Chon-hae s'est affirmé comme l'une des figures les plus éminentes de l'histoire politique récente de la Corée, ayant participé à tous les combats de sa génération - de la lutte contre l'occupation à la réunification. Son passé de prisonnier politique en fait une personnalité respectée.
Source principale : wikipédia (dont photo).
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