Si le cinéma sud-coréen est d'abord connu en Europe pour ses portraits psychologiques et sociaux puissants, il existe aussi un cinéma pour enfants qui s'inscrit dans la culture coréenne traditionnelle, où l'auteur a un rôle d'éducateur dans une société marquée par le respect de la famille et des anciens. Tel est le cas de Jiburo de Lee Jung-hyang, dont Robert Charvin, vice-président de l'AAFC, nous narre l'intrigue et le message, après avoir participé à une projection-débat autour du cinéma coréen à Barjac : "un petit citadin passe ses vacances chez sa grand-mère, paysanne pauvre, qui réussit à « re-civiliser » ce garçon de Séoul, intoxiqué de coca et de jeux vidéos. Au fil des images, avec une économie de moyen absolue, l’enfant standardisé redevient coréen". Jiburo a été diffusé en novembre 2011 au cinéma Arletty à Autun. Nous reproduisons ci-après l'article publié le 28 novembre 2011 dans Le Journal de Saône-et-Loire, sous le titre "Un film en hommage aux grand-mères".
Suite au débat sur le rôle des grands-parents d'aujourd'hui, le kiosque famille a proposé vendredi soir au cinéma Arletty la projection du film coréen "Jiburo" qui traite parfaitement du sujet et qui démontre que les grands-parents sont parfois indispensables dans l'éducation des enfants.
Seule à Séoul depuis l’âge de 17 ans avec son fils, une jeune mère Coréenne envoie son jeune garçon de 7ans chez sa grand-mère à la campagne. Dure réalité pour Sang-Woo qui n’a jamais connu autre chose que les jeux vidéo et la télévision. Tel est le cadre du film auquel plus de 80 personnes ont assisté vendredi soir au cinéma d’Autun.
En Corée, tout est différent et qui plus est, sa grand-mère est muette et malgré ses gestes pour lui faire comprendre qu’elle l’aime, le garçon reste insolent et rebelle envers elle. Le temps passe et en voyant qu’elle est prête à tout donner pour lui faire plaisirs, il commence doucement à l’aider. Quand elle tombe malade, il prend soin d’elle. Le moment de repartir est proche, alors Sang-woo pense qu’il faut qu’il apprenne à sa grand-mère à écrire. Les mots qu’il lui apprend sont : « tu me manques et je suis malade. » Finalement l’amour a été le plus fort, même si pour cette famille, il est difficile de montrer ses sentiments.