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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 12:26

Dans notre édition du 28 février 2009 nous présentions brièvement les Coréens de Nouvelle-Zélande. Pour mieux connaître cette communauté coréenne expatriée, nous avons interrogé un de ses représentants, à l'occasion de son séjour en France dans le cadre du programme visa vacances travail. L'AAFC - Bourgogne - Franche-Comté publie ci-après une interview exceptionnelle avec M. Jeon In-kwon, que nous remercions pour le temps qu'il a bien voulu nous consacrer.

Melissa Lee, première députée néo-zélandaise d'origine coréenne

Melissa Lee, première députée néo-zélandaise d'origine coréenne

Bonjour M. Jeon In-kwon. Vous êtes arrivé en France à la fin de l'année 2015, dans le cadre du programme visa vacances travail entre la France et la Nouvelle-Zélande. Vous êtes d'origine coréenne. Pouvez-vous nous dire comment votre famille est arrivée en Nouvelle-Zélande ?

Comme beaucoup d'autres familles coréennes qui s'aventuraient dans des territoires inconnus de par le monde à la recherche d'un endroit où mieux vivre, ma famille a rejoint le boom de l'immigration et s'est installée en Nouvelle-Zélande en 2001. Les principales raisons de ce départ étaient que mon frère et moi puissions être élevés dans un environnement plus adapté et plus sûr, loin d'un système éducatif extrêmement exigeant, très compétitif, avec de longues heures de cours et extrêmement stressant. Mes parents ne pensaient pas que ce système éducatif tel qu'il a été établi en Corée serait favorable à notre bien-être.

Une autre raison de notre installation était la recherche d'un mode de vie plus calme et moins stressant, et d'un environnement propre.

On dit que 30 000 Coréens vivent en Nouvelle-Zélande. Ce chiffre est-il exact ? Cette immigration est également récente, datant du début des années 1990...

Ces chiffres correspondent aux données du recensement démographique néo-zélandais de 2013 et je pense qu'on peut raisonnablement considérer ces données comme exactes. Ces chiffres ont pratiquement doublé depuis le recensement de 1996 mais ne correspondent pas à une forte augmentation depuis 2011. Sur Internet, j'ai pu trouver que l'immigration coréenne en Nouvelle-Zélande a commencé dans les années 1960 mais que le nombre de personnes était peu significatif. Ce n'est qu'au début des années 1990 que ce nombre a commencé à devenir important, lorsque la Nouvelle-Zélande a assoupli les restrictions à l'entrée des étrangers. Depuis, la Nouvelle-Zélande est l'une des destinations les plus populaires chez les immigrants coréens.

Comment la communauté coréenne est-elle organisée en Nouvelle-Zélande, notamment en ce qui concerne les associations, les églises et l'apprentissage du coréen ?

Il y a deux principales communautés en Nouvelle-Zélande, l'une dans l'île du nord et l'autre dans l'île du sud. Auckland est de loin la ville où vit le plus grand nombre de Coréens. On dit qu'il est possible de vivre sans parler un mot d'anglais dans les quartiers nord d'Auckland où sont concentrés de nombreux logements et magasins coréens. Il y a deux groupes principaux dans la communauté coréenne, l'un formé des familles qui ont immigré et l'autre des étudiants internationaux. Les églises coréennes jouent un rôle important dans la communauté en tant que lieux de rassemblements et centres d'activités culturelles. Dans tout le pays il y a plus de 50 églises coréennes répertoriées dans l'annuaire, situées dans des dizaines de villes à travers le pays.

Il y a aussi des écoles coréennes proposant des cours le week-end pour les jeunes qui veulent améliorer leurs capacités en coréen. Certains prétendent que les enfants sont forcés par leurs parents à aller dans ces écoles, les familles craignant que leurs enfants perdent leur identité coréenne.

Y a-t-il des villes coréennes (koreatowns) en Nouvelle-Zélande ?

Il n'y a pas officiellement de villes coréennes reconnues comme telles mais comme je le disais, il y a beaucoup de quartiers d'Auckland où les Coréens prédominent. Albany au Nord et Howick à l'Est sont les plus connus. Dans ces principaux centres on trouve facilement des regroupements de commerces tenus par les Coréens, si bien qu'on peut parler de Koreatowns.

Aux élections législatives de 2008, une femme d'origine coréenne – Melissa Lee – a été élue sur la liste du Parti national. Comment le regard des Néo-Zélandais sur leurs compatriotes d'origine coréenne a-t-il changé ?

Il est exact que Melissa Lee (Ji-yun Lee) est née en Corée, mais elle a grandi en Malaisie et en Australie avant de venir en Nouvelle-Zélande. Je pense qu'il est plus approprié de la considérer comme une Asiatique multinationale avec des origines coréennes. Qu'un immigrant d'origine asiatique ait été élu au Parlement est une réussite importante au regard de la faible proportion d'Asiatiques au Parlement, mais elle représente les Asiatiques en général et pas seulement les Coréens. En raison de la très faible proportion d'hommes et femmes politiques asiatiques, l'opinion publique ne manifeste pas un immense intérêt pour les Asiatiques. Melissa participe aux événements culturels organisés par la communauté coréenne mais je n'ai jamais eu l'impression que l'un de ses principaux objectifs était de promouvoir la culture coréenne dans l'opinion publique.

Les Coréens néo-zélandais penchent-ils plutôt à gauche ou à droite ?

Il est difficile de donner des chiffres précis mais je dirais que plus de personnes penchent à droite. Je me fonde sur le fait que la majorité des Coréens vivant en Nouvelle-Zélande sont des familles avec des adultes de plus de 40 ans. C'est peut-être différent pour les plus jeunes générations, mais c'est difficile à dire.

Est-ce que les Coréens de Nouvelle-Zélande sont organisés pour la défense de leurs intérêts, comme aux Etats-Unis, par exemple sur la question des femmes de réconfort ou des îles Dokdo ?

Il y a des Coréens qui s'intéressent à ces sujets mais très peu de personnes sont organisées pour défendre leur cause. On entend parfois parler d'événements politiques liés à ces questions dans les médias coréens locaux, mais mon avis personnel est que les Néo-Zélandais sont plus calmes quand il s'agit d'exprimer leurs idées. Et le fait que de nombreux membres de la communauté soient de sensibilité conservatrice n'aide pas. Par ailleurs, les échanges culturels entre les résidents locaux et les Coréens sont très nombreux. Il y a de nombreux événements de toute taille, chaque année, qui montrent aux Kiwis la culture et l'héritage coréens.

Merci M. Jeon In-kwon.

 

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